Calendrier de l’Avent jour 15 : idée cadeau, le couteau Deejo personnalisé (test)

Noël c’est demain, ou presque. Vous êtes probablement en train de vous affairer afin de dénicher vos derniers cadeaux, à moins que tout soit déjà fait (bravo). Quoi qu’il en soit, voici un produit qui pourrait intéresser un de vos proches ou même vous dans le cadre d’un petit plaisir personnel.

Deejo c’est une marque française qui se lance le défi en 2010 de mettre un couteau pliant dans toutes les poches, ou presque, en proposant un produit léger, simple et surtout, ultra design. On met de côté le fameux couteau suisse ou le basique Opinel, exit également les gros couteaux pliants “custom” au look agressif, aux lames souvent bien trop imposantes pour être trimbalé sur vous (côté pratique et tout simplement légal).

Le couteau Deejo, c’est un modèle unique, décliné en de multiples versions, coloris, matériaux et même gravures. L’idée est simple, un pliant léger avec un matériau au choix côté paume (voir même rien, juste le métal, pour la version “naked”) et trois tailles proposées, 37g, 27g et 15g, le poids reflétant l’encombrement du produit et assez logiquement la longueur de la lame.

Depuis quelques mois, la marque propose un service complètement sympathique baptisé sobrement “My Deejo“. L’idée est simple, choisir parmi différents modèles c’est bien, pouvoir personnaliser complètement votre modèle, c’est encore mieux. Dans une interface en 3D très réussie vous pouvez visualiser vos changements directement, choisir la taille, la finition, le type de manche, le “tatouage” (un motif gravé au laser sur la surface de la lame, avec un paquet de possibilités) et même la possibilité de faire graver une mention sur le manche, votre nom, celui de votre site web ou la race bovine que vous comptez découper avec. Chouette non ? Oui, très chouette.

Le coût final de votre Deejo perso dépend du modèle de base choisi et du type de lame, avec trois possibilité dont une édition noire, comble de la classe. D’ailleurs étrangement que vous optiez pour un manche “nu” (métal uniquement) ou un manche en “frêne exotique”, le tarif ne change pas. La gravure personnalisée influence aussi le tarif (avec ou sans) et si vous optez pour une lame épurée, vous économisez également quelques euros, mais l’intérêt est limité honnêtement. Dans mon cas, le Deejo édition exclusive “Click n’ Cook” que j’ai commandé m’a coûté 49,90€, sans les frais de port (pour moi de 8€). Le traitement de la commande est rapide et en quelques jours vous recevrez votre couteau.

Bon alors tout ça c’est très bien, mais parlons maintenant du produit en tant que tel. Le Deejo est un beau couteau, sobre, élégant, bien sûr son style dépendra de vos choix, qui peuvent aller du plus classique au plus excentrique (lame noire avec manche en couleur vive ça envoie du lourd !). On comprend l’intelligence de l’approche des fondateurs, Luc et Stéphane. Un design simple, un mécanisme rodé qui devrait tenir la route pas mal de temps, de type “liner lock”, la base pour les couteaux pliants, utilisé sur des centaines de milliers de produits dans le monde, notamment chez les couteliers custom. Ce liner lock est bien exécuté, mais il faut vraiment prendre soin de le faire “cliquer” jusqu’en haut sinon vous risquez d’être en moitié enclenché et la lame pourra se rabattre.

La lame est en acier inoxydable 420, un choix logique pour ce type de produit. Sans rentrer dans les détails, le 420 est optimal côté résistance à l’oxydation (notamment utilisé pour les couteaux de plongée) mais est un acier plus tendre que celui utilisé sur les produits haut de gamme en raison de son faible taux en carbone. Concrètement, son potentiel de coupe sur la durée dépendra aussi de votre entretien. Parlons donc coupe, rapidement.

De base, à la livraison, le Deejo coupe “bien”. Votre steak  n’opposera aucune résistance, même s’il est cuit avec les pieds (semelle, donc). Par contre les puristes auront envie de l’aiguiser (correctement, s’il vous plait) un poil pour obtenir quelque chose de meilleur. Sans l’aiguiser, le test de la feuille passe moyennement, par contre pas de soucis pour une tomate sans l’écraser. Important, si ce couteau sera utilisé, dans votre cas, pour des usages en extérieur, dans les bois, en camping, etc, je vous déconseille de couper du bois avec (pour fendre des bûches) ou même séparer des branchages. La lame s’abîmera ce qui sera ressenti sur la coupe voir même visuellement si vous y allez comme un Viking. Autre chose, si la lame est effectivement inoxydable (à priori le manche aussi), ce n’est pas le cas des éléments de mécanisme du liner lock, qui dans mon cas ont montré des signes de rouille légère très rapidement après avoir oublié de l’essuyer suite à un passage sous l’eau. A prendre en compte.

A l’arrière du manche le Deejo possède un clip pour l’attacher à votre ceinture, poche, bordure de pantalon ou autre. La tenue est excellente, le clip a même tendance à être plus dur que ce qu’on aimerait, mais mieux vaut cela que l’inverse. Notez que si vous comptez porter votre couteau à la ceinture, deux choses : optez peut-être pour une édition plus courte, pour ne pas être gêné quand vous vous asseyez et, si vous vous promenez en public, mon conseil, portez-le clip vers l’extérieur, dans votre poche. Notez que comme le clip est placé du côté droit, tranchant vers le bas, le Deejo n’est de base pas spécialement adapté aux gauchers, mais reste utilisable.

Pour les plus motivés (et consciencieux), le Deejo est monté en Torx, vous pourrez complètement (sauf erreur de ma part) le démonter pour l’entretenir. A vos risques et périls bien sûr.

Donc ? Le Deejo est un bon couteau, plutôt axé grand public avec cet aspect ultra sympathique de personnalisation. Il fait très bien son boulot, optimisé plutôt pour couper des aliments ou encore des matériaux tendres. Si vous voulez faire les choses bien, la personnalisation se passe sur my.deejo.fr, si vous avez des délais courts, privilégiez un achat physique, je l’ai déjà vu en vitrine chez Nature et Découverte, en plusieurs versions, à des tarifs proches de la boutique en ligne.